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Démarche

Mes réflexions portent actuellement sur mon rapport au regard, au construit, à l’effacement et à l’espace au moyen de la photographie et de l’installation.  Ma recherche se veut ainsi une quête de sens envisagée dans le continuum du dialogue de ces objets par sédimentation. Mon processus de création opère par accumulation, à partir du photographique et du traitement numérique de l’image, de procédés d’assemblage de celles-ci, puis de la recomposition issue de fragments reconstruits sous la forme d’objets-photographiques installatifs. Il se développe à partir des tensions entre ce qui est montré et ce qui ne l’est pas, entre l’image et l’objet et entre les phases du cycle fabrication-détérioration-disparition qui sont des récurrences identifiables dans mon travail. Ma recherche repose sur trois axes principaux liés à ma manière d’aborder le territoire ( habité, aménagé, pratiqué ) et le souvenir, qui balisent présentement mes explorations : L’effacement et la sédimentation, Le construit et le cycle entropique, puis L’assemblage de paysages en fragments par l’installation.

 

En déployant des structures à caractère architectural, j’opère « la reconfiguration d’un lieu [qui] modifie le rapport habituel du spectateur »[1]  au photographique, plus précisément à l’image-paysage recontextualisée. Par une remise en chantier, je recrée un hors-champ de possibles. Ma recherche s’articule donc en fonction de mon questionnement concernant la spatialisation de l’image et la mémoire, c’est pourquoi j’essaie de reconstruire un certain paysage que l’on pourrait qualifier de fragmenté. J’y fais un parallèle avec la stratification des souvenirs, où l’accumulation des traces et interventions opèrent un brouillage et donnent à voir une réalité autre.

 

[1]« Installation », Jacques MORIZOT et Roger POUIVET, dir., Dictionnaire d’esthétique et de philosophie de l’art, Paris, 2012, p. 256.

 

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